NYROND
Histoire du pays
La fondation de Nyrond en 356 AC a marqué le début du déclin historique du Grand Royaume. La Maison Aerdie de Rax était divisée. Sa branche cadette proclama la souveraineté de Nyrond, ainsi que celle d'autres états satellites, qui obtinrent rapidement leur indépendance. Il s'agit notamment des états d'Urnst et de la Théocratie d’Arbonne. Le Nyrond s'est allié aux états de la Ligue de Fer et aux anciennes terres d’Almor contre le Grand Roi, alors que la maison de Rax à Rauxes sombrait dans la folie.
Le peuple de Nyrond était de la même souche oeridienne que les habitants du Grand Royaume, mais Nyrond devint un bastion du bien, s'opposant puissamment à son voisin maléfique de l'est. Nyrond était réputée pour l'habileté de ses artistes et la richesse de sa cour. La cour de Nyrond devint célèbre pour ses magiciens d'une grande puissance. Cependant, ce sont les forces armées du royaume qui garantissent la puissance de Nyrond. Ses armées étaient victorieuses sur tous les terrains, et sa marine dominait la baie de Relmor et la mer de Géarnat.
Peu avant les Guerres de Greyhawk, il y a une dizaine d'années, une série d'incidents menaça la suprématie militaire de Nyrond. Les navires et les troupes nyrondaises commencèrent à affronter les forces du Grand Royaume. Ahlissa, la Province Sud du Grand Royaume, apporta son soutien aux pirates qui attaquaient les navires de la Ligue de Fer et les navires nyrondais. Des affrontements s'ensuivirent, qui menèrent finalement à la guerre. Nyrond a livré de nombreuses batailles, dont elle est ressortie très affaiblie. En fin de compte, le coût était tout simplement trop élevé.
Le Nyrond se gonfla d'un afflux de réfugiés du duché de Taine chassés vers le sud par les hordes de Roquepoing. Bien que le Nyrond ait repoussé les envahisseurs dans le bois Luisant, les pertes du royaume furent étonnamment élevées. Les coffres pleins de Nyrond et sa population nombreuse auraient pu absorber ces pertes, mais les campagnes de l'est, menées pour aider les habitants des collines de Silex à lutter contre les maraudeurs de la marche des Ossements, commencèrent à épuiser le pays. Les importantes armées d'Aerdie envahirent Almor et même les terres de Nyrond, épuisant les ressources de ce dernier.
La grande bataille des Prairies de Karndred eut lieu vers la fin de la guerre. Le roi Archibald de Nyrond essayait de récupérer autant de terres du royaume que possible. Près de cinq mille des meilleurs soldats de Nyrond tombèrent en une seule journée face aux armées démentes du Grand Roi, animées par des démons, Nyrond les a combattues jusqu'au sang, mais les pertes ont été énormes. Le prix à payer se fait encore sentir aujourd'hui et l'avenir de Nyrond s'annonce bien sombre.
Nyrond est aujourd'hui une terre très différente de la Furyondie, où un royaume robuste s'efforce de se redresser. Nyrond est un royaume chancelant, où le moral est très bas. Comme nous le verrons, les Nyrondais ont de très bonnes raisons de craindre l'avenir.
Nyrond aujourd’hui
Nyrond est une terre fracturée et divisée. Certaines parties du pays sont plongées dans un chaos proche de l'anarchie. Le moral de la noblesse, des armées et des gens du peuple est également très bas dans la plupart des endroits. La faim, voire la famine, menace une partie du pays. Les coffres de Nyrond, autrefois pleins à craquer, sont vides. Le poids des impôts et des dîmes est effroyable.
Le Nyrond a perdu près de 60 000 personnes au cours des guerres, mais plus du double a fui la nation. Ils sont partis en quête de travail, de nourriture et d'une simple sécurité. Parmi ces émigrants figurent certains des meilleurs artisans et magiciens du royaume.
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi Nyrond s'est-il autant effondré alors que la Furyondie, une nation bien moins peuplée et bien moins riche, est parvenu à se maintenir ? De nombreuses raisons expliquent le terrible déclin de Nyrond.
La fierté avant la chute
Il ne fait aucun doute que la perte de terres et l'issue de la guerre ont été un choc pour le Nyrond. Si l’Aerdie est divisée, Nyrond est maintenant entouré d'ennemis et a perdu la fleur de ses forces armées. Les nyrondais se considéraient comme le phare du bien dans la Flanaesse, possédant la force de la droiture.
La guerre a semé le doute dans l'esprit de nombreux nyrondais. La guerre n'a pas apporté de grandes victoires ou de triomphes épiques. Le sentiment d'espoir et de force du royaume n'était-il qu'une illusion après tout ? Nyrond a-t-il commis un péché d'orgueil ? Nyrond est une jeune nation qui a perdu le sens de l'histoire et du destin national.
Une noblesse distante
Il ne fait aucun doute que la noblesse de Nyrond a sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé à cette nation. La noblesse nyrondaise s'était en partie effacée avant les Guerres, absorbée par les complaisances offertes dans les grandes villes, trop éloignée de son propre peuple. De nombreux nyrondais ordinaires ne voyaient leur propriétaire noble que lorsque ses huissiers venaient collecter les dîmes et les impôts deux fois (ou plus souvent) par an. Ces nombreux propriétaires terriens absents ont créé un ressentiment parmi les gens du peuple, qui commence maintenant à s'envenimer et à se transformer en rébellion.
Le roi Archibald lui-même n'échappe pas à ce blâme. Archibald vieillit et, pendant trop longtemps, il laissa le commandement des armées à de vieux copains ou l'assuma lui-même, le laissant avec beaucoup trop de travail. Parmi ses autres erreurs, Archibald a éloigné beaucoup trop de soldats des champs et des prairies à des moments cruciaux, ruinant ainsi les récoltes du royaume en temps de guerre.
Lorsque des jeunes gens sont arrivés sur le devant de la scène, les armées de Nyrond marchaient à reculons et les communications étaient trop faibles pour permettre un changement rapide des plans tactiques et stratégiques. Les jeunes nobles de Nyrond étaient parfois tenus pour responsables des défaites, car ils étaient lancés dans la guerre sans expérience, alors que les premiers commandants avaient déjà perdu la journée par leur incompétence. Il n'est pas étonnant que les jeunes nobles mécontents se retournent contre leur roi ou fuient le pays. Certains se sont retirés dans leurs propres terres et refusent de payer les impôts ruineux qu'Archibald leur impose. Les schismes entre les nobles débouchent même sur des batailles. La situation est bien pire qu'en Furyondie.
Trop d'ennemis
Nyrond a trop d'ennemis. C'est peut-être là la différence essentielle entre la Furyondie et Nyrond. La Furyondie a un seul ennemi. Tout le monde sait qui est l'ennemi et où se trouve le danger. La mentalité de siège a été développée en Furyondie, validée par la libération de Chendl. Les furyondiens savent que tenir bon face à l'oppresseur peut conduire à la victoire. Nyrond n'a aucune expérience comme celle-ci.
Au contraire, Nyrond est confronté à des ennemis partout. Sur le front nord-ouest, Iuz rôde aux frontières des anciens royaumes des brigands. De nombreux brigands ont fui vers le Nyrond, ce qui constitue un double coup dur, car ils pillent et font des raids là où ils le peuvent. Au nord., les Poings rôdent toujours dans le bois des Fous, et qui peut dire quand ils marcheront à nouveau dans le Nyrond ? À l'est, les ravages chaotiques des humanoïdes de la marche des Ossements repoussent le peuple des collines de Silex, et les humanoïdes font souvent des raids dans le Nyrond lui-même. Ils n'ont pas de commandants comme les clercs d'Iuz et leurs orogs d'élite entraînés pour les discipliner. Enfin, à l'est et au sud, les vestiges déchiquetés d'Alrnor sont traqués par des soldats gobelinoïdes et des démons à l'aspect sinistre. Les terres sinistres et dévastées flamboient au loin comme les plaines de Baator elles-mêmes.
Bien sûr, tous ces éléments ne sont pas des menaces actuelles. Le comté d'Urnst constitue un tampon très solide contre Iuz, et les troupes de la Théocratie ont donné une bonne raclée aux Poings qui se dirigeaient vers l'est depuis le Bois Luisant, ce qui les a généralement fait fuir vers le nord. Cependant, de nombreux habitants de Nyrond pensent qu'avec autant d'ennemis, la chute du royaume est certaine.
Nyrond est encerclé par des démons, des humanoïdes assoiffés de sang, les forces d'un demi-dieu ineffablement maléfique et des brutes barbares venues du nord. Les exilés de Taine et d'Almor en fuite, et même les brigands capturés, racontent les histoires les plus épouvantables de pillage, de mutilation, de torture, de massacre et de destruction insensés. Il n'est pas étonnant que le moral des troupes soit au plus bas.
Trop peu d'amis
La Furyondie a de nombreux alliés. Maison-Haute, Véluna, Greyhawk, Dyvers et Verbobonc le soutiennent tous dans une certaine mesure. Pendant la guerre, la Furyondie s'est allié à à la Kéolandé et à d'autres nations voisines, y compris à Célène. Les furyondiens pensent qu'en cas de nouvelle guerre, ils seront nombreux à pouvoir les aider.
Mais quels sont les alliés de Nyrond ? Nyrond n'a que les États d'Urnst comme soutiens solides. Greyhawk et les États d'Ulek lui apportent un soutien minime, mais Ulek est très, très loin. Les courageux alliés de Nyrond au sein de la Ligue de Fer sont pratiquement anéantis. La Solandie n'a pratiquement plus aucun moyen de communiquer avec Nyrond, les habitants encerclés de Citadelle se sont tournés vers Véluna, par le biais du lien de téléportation de Bigby vers Mitrik. Certes, le peuple des collines de Silex et les forces du bien de la forêt Adri se tournent vers Nyrond, mais ils sont eux-mêmes en proie à l'adversité. Une nation confrontée à de nombreux ennemis peut perdre le moral. Celle qui a peu d'amis peut même perdre la volonté de résister.
L’exode
Les puissants et les bons fuient Nyrond en masse. Ils partent pour Urnst, Greyhawk et d'autres cités libres, voire pour la Furyondie, Véluna et au-delà. Cet exode a encore affaibli le royaume. Certains nyrondais voient leurs puissants magiciens et érudits les quitter, et ils se sentent perdus et trahis, sombrant dans le désespoir. D'autres se mettent en colère, maudissant ceux qui sont partis, déterminés à se dresser et à prouver à ceux qui ne sont que des lâches que Nyrond peut encore survivre. Mais, tout compte fait, c'est la première opinion qui l'a emporté et des milliers de gens ordinaires, affamés et sans le sou, ont également fui vers l'ouest. Les villes de Nyrond se sont ainsi vidées de leurs défenseurs et trop de terres agricoles sont restées en jachère.
Nyrond va-t-il tomber ?
La mauvaise nouvelle, c'est que Nyrond tombera certainement s'il existe une force de cohésion assez puissante pour la renverser. Iuz ne cherche pas à faire la guerre à Nyrond, car il devrait passer par Urnst, et Urnst est puissant. Les hommes de Roquepoing ont battu en retraite vers le nord, face aux raids barbares venus de l'est. La populace humanoïde de la marche des Ossements n'est pas assez organisée pour submerger Nyrond. De toute façon, ils préfèrent tuer des gnomes dans les collines de Silex plutôt que des paysans nyrondais.
La plus grande menace pour Nyrond pourrait venir du maître maléfique d'une grande partie de l'Almor, l'innommable duc Szeffrin, mais ses yeux féroces sont actuellement tournés vers Rauxes. Le duc est rongé de l'intérieur par sa haine du Grand Roi dément qui a détruit sa vie et l'a transformé en une créature froide et sans passion. Mais qui peut dire combien de temps Szeffrin restera à l'est ? Vaincre Nyrond ne lui donnerait-il pas plus de force pour marcher vers l'est ? Ironiquement, c'est là que la pauvreté de Nyrond l'aide. Pour Szeffrin, Nyrond n'en vaut tout simplement pas la peine. Il n'y a pas assez de butin et de trésors pour qu'il soit stratégiquement judicieux de l'envahir, même si cela ne veut pas dire que des raids occasionnels n'en valent pas la peine.
Le destin le plus probable de Nyrond est qu'il tombe de l'intérieur, divisé en une vingtaine de petits fiefs, allant de princes chaotiques et vengeurs à des barons frontaliers désespérés essayant de tenir les collines de Silex. Les fanatiques effrénés de Pholtus cherchent à se retirer dans un isolement intolérant. Le destin du royaume est toujours en suspens.
Souveraineté et lois
Archibald de Nyrond, un homme vaillant et honnête, dirige cette monarchie héréditaire depuis la capitale de Rel Mord. Le roi a de nombreux nobles locaux qui sont des propriétaires terriens et qui gèrent leurs propres impôts et dîmes, comme en Furyondie, mais la noblesse est traditionnellement beaucoup plus faible ici. Archibald et ses ancêtres ont toujours eu le pouvoir de dépouiller les nobles de leurs terres et de les confier à d'autres pour qu'ils les administrent. Historiquement, cette mesure a été justifiée par le fait que le roi devait disposer de ce pouvoir pour éviter que les gens du peuple ne soient gouvernés par une noblesse avide qui les surtaxerait. Si les rois de Nyrond n'ont pas usé de leur pouvoir de manière corrompue, ils l'ont en revanche utilisé pour maintenir la petite noblesse à sa place.
Les rois de Nyrond ont fixé des niveaux maximums d'impôts et de dîmes pour l'ensemble du royaume, et les nobles n'étaient pas autorisés à dépasser ces chiffres. La majeure partie de l'administration des terres était assurée par les personnes nommées par le puissant Bailli général du roi, dont les hommes collectaient tous les impôts et toutes les dîmes, y compris ceux imposés par les propriétaires terriens locaux. Là encore, il s'agissait d'éviter tout risque de surimposition et de veiller à ce que le roi reçoive jusqu'au dernier cuivre de ce qui lui était dû.
En outre, les anciens monarques ont créé leurs propres conseils consultatifs. Un roi pouvait mettre son veto à toute nomination proposée par un temple à sa cour, toujours avec une raison polie et plausible. Par exemple : « Nous pensons qu’Haralden d'Oldred serait un meilleur homme pour nos assemblées. Il est lettré et connaît mieux les besoins des terres du sud », ce qui signifie en fait : « Votre proposition de Raldamend de Woodwych ne m'intéresse pas. Il est trop indépendant et trop contestataire ». Les rois de Nyrond jouissaient donc d'un pouvoir quasi absolu.
Comment les rois de Nyrond s'en sortaient-ils ? Leur capacité à dépouiller les nobles de leurs terres permettait à la noblesse de rester dans le droit chemin. La menace omniprésente de l'Aerdie maintenait tous les regards tournés vers l'est. Une rébellion interne des nobles aurait pu inviter un Grand-Roi fou à pouvoir marcher sur ses anciennes terres, même si Almor existait en tant que tampon. Les nobles mécontents ne voulaient pas risquer d'être considérés comme permettant cette issue, et ils choisirent donc la paix.
Nyrond eut la chance d'avoir des rois qui étaient des hommes sages et prudents. Nyrond se renforça et les compétences diplomatiques du roi et de son petit groupe de conseillers de confiance étaient largement respectés. Avec des magiciens de plus en plus puissants et des sages disponibles pour consultation, les rois de Nyrond semblaient être de bons gouvernants. Nyrond était riche et fertile, et la richesse des grandes cités permettait d'atténuer le mécontentement des nobles face à leur manque de pouvoir. À cet égard, Nyrond commençait à ressembler un peu à l'état qui l'avait engendré. Peut-être que son destin dans les Guerres avait été une sinistre justice après tout…
L'équilibre du pouvoir politique à Nyrond est très différent aujourd'hui. Les nobles locaux refusent tout simplement, et dans de nombreux cas, de rendre hommage à leur roi. Ils ont chassé les hommes du Bailli général, souvent avec l'appui de foules de lyncheurs, et refusent de payer à Archibald ce qui lui revient. Certains nobles sont fidèles au roi, d'autres sont en rébellion ouverte, et la plupart se situent entre les deux. Le roi dispose des restes de son armée et de la majeure partie de sa marine, mais il ne peut se résoudre à marcher contre son propre peuple. Archibald est désormais un roi faible et vieillissant, brisé par la guerre.
L’atlas donne des détails sur le fonctionnement de la loi dans les différentes régions de Nyrond. Historiquement, Nyrond est très similaire à la Furyondie, et le MJ peut utiliser le même système lorsqu'il s'agit de crimes et de peines, à ceci près que de lourdes amendes sont désormais préférées à l'emprisonnement pour tous les délits, sauf les plus graves. La corruption a également infesté le système juridique dans de nombreux endroits, de sorte que des crimes peuvent être passés sous silence en échange d'un pot-de-vin. Les milices peuvent obtenir des amendes ponctuelles pour de nombreux délits, y compris ceux qu'elles fabriquent. Que peut-on attendre d'autre de la part d'hommes dont les familles sont affamées ?
En général, la loi dans le Nyrond, en dehors des grandes villes et des provinces centrales, est administrée comme les dirigeants locaux l'entendent. La plupart d'entre eux sont des hommes bons et respectueux de la loi, mais les temps sont durs et certains cherchent à contrer les rébellions et les émeutes publiques par des sanctions sévères et répressives.
Commerce, taxes et argent
Vue d'ensemble
L'état d'anarchie qui règne à Nyrond ne saurait être sous-estimé. Dans certains endroits, notamment les grandes villes et les terres centrales, les agents du Bailli général collectent encore les impôts et les dîmes et paient la couronne et le dirigeant local. Dans d'autres régions, ces hommes ont été chassés et le dirigeant local administre ses propres impôts et dîmes comme il l'entend.
Les fonds qui parviennent à Archibald proviennent de plusieurs sources. Tout d'abord, il reçoit l'aide d'Umst sous forme de vivres, d'armes et de pièces de monnaie. Il parvient également à tirer quelques revenus des collines de Silex, ainsi que de l'aide de Greyhawk et même d'Ulek.
Le roi est tenu de payer son armée et sa marine, ainsi que les frais de la diplomatie et de la fonction publique. Archibald a d'autres responsabilités financières qu'il ne peut plus assumer. Les courriers ne fonctionnent plus. L'entretien des routes a été abandonné et la défense des frontières du royaume doit être confiée aux dirigeants locaux. La marine de Nyrond est au bord de la mutinerie.
La mort par les impôts
Nyrond applique pratiquement toutes les taxes en vigueur en Furyondie (taxe sur les nobles, taxe sur les foyers, taxe sur les armes, etc.), mais les chiffres donnés pour la Furyondie devraient, en règle générale, être multipliés par deux pour Nyrond. Ils varient aussi fortement d'une région à l'autre (voir l’atlas). L'évasion fiscale est devenue une nécessité pour la plupart des nyrondais, puisque 50 à 60 % de leurs revenus sont désormais soumis à l'impôt et à la dîme, selon l'endroit où ils vivent. Nyrond a également connu une explosion des taxes supérieures à celles prélevées en Furyondie. Cela reflète l'ingéniosité de plus en plus désespérée de ceux qui doivent les gérer et les collecter.
Voici deux exemples de la complexité du système fiscal de Nyrond. La nouvelle année a vu l'imposition d'une taxe sur les piquets de clôture. Les fermiers dont les champs sont clôturés doivent payer une pièce de cuivre par piquet de clôture autour de leurs terres, la logique étant que si un fermier peut se permettre de clôturer ses champs, il peut se permettre de payer cette taxe. Il y a aussi l'extraordinaire taxe sur les bottes. Chaque personne doit payer trois pièces de cuivre de taxe par an pour chaque paire de chaussures ou de bottes qu'elle possède. Nombreux sont ceux qui se sont vengés en jetant par la fenêtre de vieilles paires trouées aux huissiers venus les inspecter et les taxer... souvent suivies d'un pot de vin.
La monnaie du royaume
L'hôtel des monnaies de Nyrond à Womtham produit ses propres pièces, avec les taux de conversion standard du jeu AD&D, comme suit : La platine sterling est une grande pièce ronde avec l'effigie du roi sur une face et les armoiries de Nyrond sur l'autre ; l'or noble avec une épée et une lance croisées sur une face et un bouclier, toujours avec les armoiries de Nyrond, sur l'autre ; l'écu d'électrum, une pièce ronde et brillante percée d'un petit trou circulaire, fraisée à partir du centre, portant la devise « fidèle et honnête » en vieil oéridien sur une face et une paire de serpents entrelacés autour de l'autre ; le bouclier d'argent, une petite pièce en forme de bouclier portant les armes de Nyrond sur une face et un grand heaume sur l'autre ; et le commun de cuivre, avec un merrain feuillu sur une face et une gravure de deux sacs et de quelques tiges de blé sur l'autre.
La monnaie nyrondaise est toujours utilisée comme principale forme d'échange dans les états du centre de la Flanaesse. Les marchands nyrondais acceptent également les pièces d'Urnst, de Greyhawk, de Furyondie, de Dyvers et de Véluna, mais le taux de change est de 5 à 10%. Dans les grandes villes, ce taux de change est de 5%. Sur cette somme, 3% représentent une taxe obligatoire prélevée par le roi.
À l'intérieur de Nyrond, seule la monnaie nyrondaise est acceptée, de sorte qu'il est difficile d'échapper aux frais de change lorsque l'on voyage à l'intérieur de ses frontières. D'autres états ont protesté auprès de Nyrond à ce sujet, mais ils reconnaissent également que le pays a un besoin urgent de recettes fiscales supplémentaires. Dans les zones rurales les plus touchées du royaume, la monnaie est toujours appréciée, mais l'économie de troc est de plus en plus répandue, ce qui permet de contourner les lois fiscales royales.
Les transports
Nyrond possède un système de routes primaires et secondaires qui, à l'heure actuelle (printemps 585 AC), peuvent être traitées en termes de jeu exactement comme celles de la Furyondie. Aucune réparation des routes n'est actuellement effectuée, et les routes se détérioreront certainement au cours des saisons suivantes.
Les routes et chemins à péage sont beaucoup plus courants qu'en Furyondie et, le long de nombreuses routes principales, des milices locales peuvent escorter des marchands, voire des aventuriers et des fermiers, en leur faisant payer leur « protection » au kilomètre.
Le Nyrond possède deux grands fleuves, le système Nessère-Franz et le Duntide. Le premier est navigable dans le Nyrond sur pratiquement toute sa longueur, jusqu'au complexe d'écluses de Kerrinn, bien qu'il soit dangereux dans le marais Mordant en raison de la faune qui s'y trouve. La Duntide est une rivière large et lente comme la Nessère-Franz et est navigable jusqu'à la grande ville de Womtham au nord.
La Nessère-Franz est la frontière naturelle entre le Nyrond et l'Urnst. Le commerce le long de cette voie n'a pas beaucoup changé, mais la Duntide est une autre affaire. Ici, les milices fluviales peuvent faire payer les navires marchands pour leur « protection » le long d'étendues de terre tout à fait paisibles. Malheureusement, ces milices gardent rarement la partie de la Duntide qui longe le marais Mordant, où elles pourraient être utiles.
Commerce et échanges
Le commerce nyrondais a été mis à mal par la guerre. Avant la guerre, les Nyrondais exportaient beaucoup de nourriture, en particulier vers l’Arbonne, les collines de Silex et même les Terres du Bouclier, puis vers Greyhawk. Le tissu était également exporté vers ces terres. Nyrond contrôlait également les ressources telles que l'argent et les pierres précieuses des collines de Silex.
Depuis la guerre, la production de denrées de base a diminué de 30% et la distribution des marchandises a également fortement baissé, car les paysans ne veulent plus aller loin avec leurs produits. Qui a envie de faire dix miles pour aller au marché alors que cela signifie probablement trois rencontres avec des huissiers, des « escortes » de miliciens avides d'argent et d'autres dangers tels que les hommes errants des Royaumes Brigands ? Mieux vaut rester dans sa ferme et manger la nourriture qui, sinon, serait taxée. Les fermiers conservent leurs produits au cas où le seigneur local viendrait leur réclamer une nouvelle dîme.
La perte de territoires dans les collines de Silex a été la plus douloureuse. Nyrond ne peut compter que sur la moitié des revenus tirés de l'exploitation des mines d'argent et de pierres précieuses, comme c'était le cas avant la guerre. C'est la principale raison pour laquelle Archibald a dû augmenter autant les taux d'imposition. Plus ces terres tombent, moins Nyrond est en mesure de dépenser l'argent nécessaire à leur défense. C'est un cercle vicieux dont Archibald ne voit pas comment sortir.
Il est évident que le commerce avec les nations étrangères a fortement diminué. Nyrond n'est plus en mesure d'exporter de la nourriture. Ainsi, les fonds étrangers qui pourraient servir à acheter des armes, des mercenaires et autres sont fortement réduits. Urnst est désormais le seul partenaire commercial important de Nyrond.
Au milieu de tout cela, les considérations politiques ne peuvent être ignorées. Le Nyrond a toujours exporté de la nourriture vers la Théocratie d’Arbonne, et Archibald est déterminé à faire en sorte que cela continue. Il le doit. Le Nyrond espère toujours qu’Arbonne peut être amené à conclure une alliance qui garantirait le Nyrond au nord, diminuant ainsi toute menace de la part d'Iuz ou des Poings. Archibald estime qu'il ne peut tout simplement pas aller quémander des traités et de l'aide à l’Arbonne s'il refuse également à cet état la nourriture dont il a besoin, car ses propres terres ne sont pas, pour la plupart, très fertiles. Cela conduit à une situation extraordinaire où les paysans meurent de faim et se révoltent, tandis que les chariots de nourriture sont escortés par des soldats provenant des mêmes terres cultivées par les personnes affamées.
L'autonomie traditionnelle de la forêt de Céladon a été révoquée. Depuis la création de Nyrond, les habitants de cette forêt, fiers de leur indépendance, ont vécu selon leur propre mode de vie, et ils sont venus en aide à Nyrond avec des soldats pendant la guerre à l'est. Pendant quelques mois désastreux, Archibald a décidé d'autoriser, voire d'encourager, les troupes de la milice locale et les nobles à tenter de leur soutirer des impôts. Les Nyrondais s'infiltrent dans les lisières orientales de la forêt, abattent les arbres et brûlent les broussailles pour les transformer en pâturages. Cela a provoqué une quasi-insurrection dans la Céladon et a également irrité le duché d'Urnst. Archibald s'est rendu compte de son erreur et s'est empressé de la corriger, peut-être trop tard. Le baron rebelle Bastrayne de Woodwych avait trouvé dans la Céladon une source de revenus appréciable, et les habitants nyrondais ont vu les arbres bourgeonner au printemps, les jeunes lapins tendres prêts pour le pot sauter dans les bois, et ils ont décidé de prendre ce qu'ils pouvaient. Archibald n'est pas en mesure de revenir sur sa bévue.
Les prix des marchandises dans le Nyrond devraient être augmentés de 20% par rapport aux prix du Manuel des Joueurs. Dans les zones où la famine ou la faim réelle peut être constatée, le prix des denrées alimentaires devrait être augmenté de 100 à 300%, selon l'appréciation du MJ. Le prix de certaines marchandises devrait également être bien supérieur aux valeurs du Manuel des Joueurs. Par exemple, les armures et les armes devraient être au moins 100 % plus chères, à l'exception des armes les plus simples : bâtons, haches, etc. Dans les régions frontalières et les grandes villes, certaines armures et armes (comme la cotte de mailles) peuvent être pratiquement introuvables à n'importe quel prix, sauf sur le marché noir, les armées réquisitionnant tout ce qui est produit. En effet, le Nyrond pourrait entrer dans une phase d'inflation encore plus importante en raison des pénuries. Cela ne s'est pas encore produit au printemps 585 AC, et ce livre source n'est pas un manuel d'économie, mais si le MJ souhaite développer un tel thème dans sa campagne, Nyrond est l'endroit idéal pour le faire.
Le chapitre d'introduction a donné un aperçu général du chaos qui règne à Nyrond. Le chapitre suivant décrit ses relations extérieures, l'état de son armée et les groupes et factions importants du royaume qui exercent une certaine influence au-delà d'une petite zone.
La majeure partie du Nyrond est désorganisée, les nobles locaux administrant efficacement leurs propres fiefs, mais certains groupes ont commencé à s'unir et pourraient bien façonner l'avenir de ce pays autrefois si grand. Les PNJs importants sont mentionnés ici, et leurs statistiques sont données dans le chapitre « Personnalités de Nyrond ».
Références
Nous continuons avec Nyrond : le pouvoir et les gens.
Bonne lecture.
Le Chevalier de Greyhawk
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